MacroCosmos juillet-août 2025
5 JUILLET-AOÛT 2025 ASTRO PUBLISHING venant de l’espace, la vie des molé- cules de DMS peut durer de quelques heures à quelques jours, avant que les rayons ultraviolets et les interac- tions avec d’autres gaz ne les détrui- sent. Si la Terre était dépourvue de vie, il n’y aurait très probablement aucune trace de DMS dans son at- mosphère, et étant donné la vitesse à laquelle ses liaisons chimiques se brisent, il n’y en aurait également aucune trace s’il n’était pas constam- ment synthétisé. Ce scénario a convaincu les scienti- fiques d’inclure le DMS parmi les bio- signatures les plus intéressantes (il y en a une vingtaine au total) que l’on peut espérer reconnaître dans les at- mosphères des exoplanètes qui abri- D es populations de phytoplancton peut-être semblables à celle représentée ici pourraient être responsables d’une biosignature appelée diméthylsulfure, dont des traces ont été détectées dans le spectre de transmission de l’exoplanète K2-18 b, selon des chercheurs de l’université de Cambridge. [Getty image] tent la vie et qui se prêtent à l’étude par spectroscopie de transmission. Cette technique, applicable à la ma- jorité des exoplanètes avec une at- mosphère qui transitent devant leur étoile selon notre ligne de visée, consiste essentiellement à soustraire le spectre de l’étoile hors transit de celui pris pendant le transit. La diffé- rence fournit des informations sur la nature des gaz présents dans l’exo- atmosphère. En pratique, lors des transits, une infime fraction de la lu- mière stellaire traverse l’atmosphère de l’exoplanète avant d’atteindre la Terre. Ce passage laisse de faibles traces dans le spectre stellaire, que les astronomes peuvent reconstruire pour déterminer les gaz constituant l’exoatmosphère.
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