MacroCosmos juillet-août 2025

JUILLET-AOÛT 2025 Titan, au-dessus d’une région de lacs et de mers. Webb a également dé- tecté une molécule clé contenant du carbone qui renseigne sur les proces- sus chimiques de l’atmosphère com- Preuves de convection de nuages dans l’hémisphère nord de Titan T itan, la plus grande lune de Sa- turne, est un monde fascinant, enveloppé d’une brume jaunâ- tre et de nuages. Comme la Terre, son atmosphère est principalement com- posée d’azote et présente des condi- tions météorologiques changeantes, notamment des nuages et de la pluie. Contrairement à la Terre, dont le climat est déterminé par l’évapora- tion et la condensation de l’eau, le froid Titan présente un cycle du mé- thane. Le télescope spatial Webb, étayé par des images du télescope Keck II, a mis en évidence pour la pre- mière fois des traces de convection de nuages dans l’hémisphère nord de L ’infographie en quatre panneaux ci-dessus illustre un processus chimique clé supposé se produire dans l’atmosphère de Titan. 1) Titan possède une épaisse atmosphère d’azote (N 2 ) contenant également du méthane (CH 4 ). 2) Des molé- cules appelées radicaux méthyles (CH 3 ) se forment lorsque le méthane est scindé par la lumière du Soleil ou par les électrons énergétiques de la magnétosphère de Saturne. 3) Il se recombine ensuite avec d’autres molécules ou avec lui-même pour former des substances telles que l’éthane (C 2 H 6 ). 4) Le méthane, l’éthane et d’au- tres molécules se condensent et tombent de l’atmosphère, formant des lacs et des mers à la surface de Titan. Webb a détecté le radical méthyle pour la première fois sur Titan, apportant ainsi une pièce manquante essentielle à notre compréhension des processus chimiques de la lune. [NASA, ESA, CSA, Elizabeth Wheatley (STScI)] plexe de Titan. Sur Titan, le méthane joue un rôle météorologique assimi- lable à celui de l’eau sur Terre. Il s’évapore de la surface et s’élève dans l’atmosphère, où il se condense par NASA/ESA/CSA Christine Pulliam

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