MacroCosmos mai-juin 2025

17 MAI-JUIN 2025 ASTRO PUBLISHING Peak, un programme du NSF NOIR- Lab. Le programme est maintenant à sa quatrième année d’un pro- gramme quinquennal d’étude du ciel et devrait permettre d’observer environ 40 millions de galaxies et de quasars d’ici à la fin du projet. Le projet DESI est une collaboration in- ternationale de plus de 900 cher- C ette illustration artistique représente une galaxie naine abritant un noyau galactique actif, un trou noir qui s’alimente frénétiquement. À l’arrière-plan se trou- vent de nombreuses autres galaxies naines qui abritent des trous noirs actifs, ainsi qu’une variété d’autres types de galaxies qui abritent des trous noirs de masse inter- médiaire. [NOIRLab/NSF/AURA/J. da Silva/M. Zamani] cheurs de plus de 70 institutions à travers le monde et est géré par le Lawrence Berkeley National Labora- tory (Berkeley Lab) du DOE. Grâce aux premières données du DESI, qui comprennent la validation de l’étude et 20 pour cent de la pre- mière année de fonctionnement, une équipe de chercheurs dirigée par Ragadeepika Pucha, de l’Université de l’Utah, a pu obtenir un ensemble de données sans précédent qui com- prend les spectres de 410000 ga- laxies, dont environ 115000 galaxies naines, de petites galaxies diffuses contenant des milliers à plusieurs mil- liards d’étoiles et très peu de gaz. Cet ensemble étendu permettrait à Pucha et à son équipe d’explorer l’in- teraction complexe entre l’évolution des trous noirs et l’évolution des ga- laxies naines. Bien que les astrophy- siciens soient assez confiants dans le fait que toutes les galaxies massives, comme notre propre Voie Lactée, abritent des trous noirs en leur cen- tre, la situation devient moins claire à mesure que nous nous dirigeons vers l’extrémité de faible masse du spectre. Trouver des trous noirs est un défi en soi, mais les identifier dans les galaxies naines est encore plus difficile, en raison de leur petite taille et de la capacité limitée de nos ins- truments actuels à résoudre les ré- gions proches de ces objets. Un trou noir qui se nourrit activement est ce- pendant plus facile à repérer. « Lorsqu’un trou noir au centre d’une galaxie commence à se nourrir, il li- bère une énorme quantité d’énergie dans son environnement, le transfor- mant en ce que nous appelons un noyau galactique actif » , explique Pucha. « Cette activité spectaculaire agit comme un phare, nous permet- tant d’identifier les trous noirs cachés dans ces petites galaxies. » Grâce à ces recherches, l’équipe a identifié jusqu’à 2500 galaxies naines candidates qui hébergent un noyau galactique actif (AGN), le plus grand échantillon jamais découvert.

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