MacroCosmos mai-juin 2018

basse dans quelques années ou de leur permettre de faire le tour de la Lune et de Mars, ou même de se poser sur leur sol. Le plus surprenant est que ce sont les projets les plus ambitieux qui sont les plus réalisa- bles, compte tenu des technologies et des compétences qu’ils requièrent. Mais presque toujours, quand ces projets sont annoncés, ils montrent certains as- pects qui nous laissent perplexes, pour ne pas dire suspicieux. Ils sont généralement encore sur le papier, loin de la phase de dé- veloppement ; ils annoncent des dates de début de mission étonnamment proches et improbables (c’est un euphémisme), compte tenu d’un grand nombre d’obstacles qui peuvent survenir. Enfin, une partie du capital nécessaire pour réaliser chaque projet est habituelle- ment demandée directement aux touristes spatiaux candidats, sous forme de dépôts. On est en droit de se demander si derrière certains de ces projets, manifestement irréalisables dans les temps et les termes proposés, il n’y a pas l’intention précise d’amasser des capitaux et d’obtenir de la publicité bon marché, exploitant l’hypo- thèse d’une mission sur la Lune plutôt que vers Mars. Comme d’habitude, après quelques années, le projet disparaît et peut-être que les mêmes concepteurs le remplacent par un autre, non moins irréa- lisable mais tout aussi utile à des fins de fi- nancement et de publicité. Certains opérateurs de tourisme spatial sont certainement animés de nobles intentions, mais jusqu’à présent, nous n’avons jamais été en mesure de confirmer l’accomplisse- ment, même tardif, d’un projet annoncé des années auparavant dans ce magazine. Mais qui sait, peut-être serons-nous dés- avoués par le projet présenté ci-dessous, que R eprésentation graphique de la structure in- terne de l'Aurora Station, vue sous différents angles. Les environne- ments sont plutôt à l'étroit, mais l'ajout d'autres modules rendra les vacances des touristes spatiaux assez agréables. [Orion Span]

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